Et si...
l'architecture participative était un autre moyen de concevoir l'aménagement du territoire ? (...)
Une tentative de définition...
Lezoux, village d'Auvergne, a mis en place pour la construction de sa médiathèque une démarche participative. Celle-ci consiste à impliquer les citoyens dès le départ dans la conception du projet. Stéphane Vincent, fondateur de La 27e Région - laboratoire d'urbanisme - a fait le médiateur entre habitants, autorités et architectes pour ce projet : " L'idée est d'aider l'architecte en lui fournissant un cahier des charges pensé par les usagers eux-même, afin d'éviter les erreurs les plus courantes dans un projet architectural. Les acteurs publics ayant de moins en moins de moyens, cette approche est une façon d'améliorer les projets."
Cette démarche a été mise en place pour la réalisation de Microcity - Centre Européen de Microtechnique - à Neuchâtel (Suisse) qui n'a reçu aucune opposition : les habitants ont été impliqués dans le processus dès le départ.
Olivier Arni, Conseiller communal à la Ville et Directeur de l'Urbanisme : "L'architecture participative est un moyen de dynamiser la démocratie en redonnant du sens à la citoyenneté et au développement de la cité. C'est une occasion pour s'impliquer, exprimer des avis. La réussite de ces approches révèle un besoin et une volonté sincères des citoyens de s'engager dans le développement des villes."
A l'échelle du territoire, le principal pari consiste à parvenir à articuler des enjeux globaux avec leur application concrète au niveau du quartier. En impliquant les habitants dans la conception des plans directeurs, les enjeux sont appréhendés collectivement et des signaux en termes de besoins peuvent être clairement donnés par la population. En les traduisant et les restituant, l'administration et les professionnels facilitent appropriation et compréhension dans une démarche partagée.
Pistes et ouvertures :
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Habitat participatif, la "copro" de demain ?
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